Kirei était à bout de souffle et son chakra s’épuisant petit à petit. Il avait gaspillé une grande quantité de son énergie à essayer d’effectuer une technique considéré impossible pour un simple étudiant de l’académie à apprendre. Toutefois, le sanglant de la brume avait confiance en lui, il savait qu’il pouvait y arriver et c’est grâce à sa volonté de fer qu’il a pu accéder à un niveau supérieur, celui de l’étudiant parfait. Suiryuudan no Jutsu, la technique du dragon aqueux. Une technique des plus redoutables qu’un simple étudiant arrivait à maîtriser. Ce progrès énorme du jeune académicien lui permettait de gagner du prestige et de démontrer sa valeur envers ses confrères. Or, nous devons nous rappeler que Kirei Shura a quand même 16 ans. Il est beaucoup plus vieux que ses collègues. C’est cette maturité qu’il lui a permis d’obtenir un nouveau jutsu dans son arsenal ninja. Hormis Suiryuudan, il possédait des techniques plus ou moins puissantes. Elles étaient de bases, mais consistait majoritairement à immobiliser ou à déstabiliser l’adversaire et non à le blesser. C’est pour cela que Kirei devait acquérir de nouvelles techniques pour devenir de plus en plus puissant, de plus en plus redouté et de plus en plus prestigieux. Kirei Shura, une future légende du village caché de la brume et une menace ultérieur pour les autres villages. Néanmoins, Kirei travaillait pour son pays d’origine, le pays du thé. Un jour, il y retourna en homme glorifié par son peuple et cette fois, il détrônera le gouvernement pour prendre le contrôle de son pays et le diriger avec jugement. La tyrannie, il détestait les tyrans qui se croyaient invincible et incorruptible. Pourtant c’était bien le contraire, il était vulnérable et corrompu jusqu’à la moelle.

Bref, Kirei était allonger sur son dos et se reposait pour le peu de temps qu’il avait avant sa rencontre avec son équipe. En effet, il devait aller à sa première réunion d’équipe. C’était assez étrange. Pourtant, il n’avait pas encore de sensei, simplement des coéquipiers avec qui il allait passer l’examen des genins. Cet examen semblait plutôt simple du point de vue de Kirei, toutefois c’était le contraire pour d’autres. Ce test déterminait l’avenir d’un ninja et son potentiel à devenir un parfait shinobi. Ce terme de «parfait» shinobi ou épéiste agaçait grandement le jeune Shura. Il haïssait cette définition de la perfection shinobi. Un ninja a des faiblesses et même s’il semble surpuissant, sûr de lui, insensible et impossible à éliminer, ce ninja possède quand même sa faiblesse. C’est pour cela que Kirei analysait chacun de ses adversaires avec soin, il voulait constater ses faiblesses et les utiliser contre son opposant pour ainsi l’effacer littéralement de la carte. Hélas, il était encore un faible étudiant à l’académie des ninjas de Kiri. Cette école avait comme ancienne tradition de faire un combat à mort entre les élèves, ce qui était complètement sadique et sanguinaire. Hormis le sang et la perversion psychologique qui restait entaché sur les tueurs, cet entraînement préparait le ninja à un destin inévitable dans le monde shinobi : La mort. Il admirait la mort de ses compatriotes devant lui et cette méthode effaçait généralement la plupart des sentiments du guerrier, ce qui créait le ninja «parfait». Heureusement, aujourd’hui ce type de pratique n’existe plus, du moins à Kiri.
Son Katana transperçait un arbre et le sanglant regardait sa lame bouger. Elle suivait le vent et il contemplait cette dernière. Le vent, il aurait adoré être libre et ne pas se soucier de travailler au compte d’un village qui n’est pas le sien. Son père lui avait bien dit le jour où il quitta sa maison :

«Tu évolueras pour un pays qui n’est pas le tien, tu combattras pour un pays qui n’est pas le tien, tu saigneras pour un pays qui n’est pas le tien et tu finiras par mourir pour ce pays qui n’est pas le tien. Néanmoins, souviens-toi que même si ton nom n’est pas gravé dans la mémoire des ninjas de Kiri, tu mourras pour nous et ça mon fils, c’est ce qui compte…mourir en honorant son ascendance et sa descendance. Les générations futures seront fier de toi, meurs en héros mon fils…»

Ces paroles étaient honnêtes et touchait au plus profond de son être, Kirei. Il savait qu’il ne devait pas décevoir ni sa ou ses progénitures ni les êtres qui lui ont donnés la vie. Un objectif difficile à relever était maintenant entre ses mains, mourir en héros pour sa nation et pour Kiri. Malgré le fait que Kiri n’était pas son village de naissance et que le pays de l’eau n’était pas sa contrée, il avait une certaine appartenance et son cœur aimait la façon d’agir des ninjas de la brume. Ils étaient chaleureux, mais surtout, ils étaient des combattants coriaces et se bataillait avec ardeur et acharnement. Il ne baissait jamais les bras jusqu’à temps que leurs os se fracassent sur le sol et qu’ils ne puissent plus bouger. Le sabre qui vous tranchera sera une lame honorable, elle sera celle qui transportera toute la foi du village envers ses ninjas, elle sera celle qui exterminera les menaces et qui détruira la haine. Cette épée est l’épée de chaque shinobi de la brume, c’est la volonté elle-même de défendre les générations futures et de bâtir un avenir meilleur ensemble, c’est la foi du village caché de la brume, Kiri.

L’orage débuta et de la pluie commença à s’accumuler autour de Kirei. Il sourit et s’étouffa dans un rire. Il avait finalement constaté qu’afin de devenir un meilleur ninja, ce n’était pas les jutsus les plus terribles qu’on devait posséder, mais bien une volonté de fer et une confiance absolue en soi et aux autres shinobis de son village. Il pouvait désormais commencer son apprentissage en se présentant à ses nouveaux équipiers. Il voulait bien faire une démonstration de sa nouvelle technique à ses partenaires de combat, mais il devait avant ramasser ses affaires pour qu’ils ne prennent pas l’eau de la tempête. Il empoigna son sac à dos et décrocha son katana de l’arbre et sprinta vers l’endroit du rendez-vous. Il sautait sur les toits des maisons et pirouettait dans l’air avec finesse. Après tout, il était un fin shinobi. Il était un épéiste et donc, l’agilité ça le connaissait! Il arriva sur les lieux et il n’y trouva personne. Le jeune ninja se disait intérieurement : «C’est étonnant de voir comment les gens ne sont pas ponctuels dans ce village». Bon ok, Kirei généralisait souvent les choses! Pourtant il avait un bon jugement et il aimait faire justice à chacun et ne pas porter de préjudice inutile à autrui. Il attendait toujours après une demi-heure et après une heure, il était toujours au point de rendez-vous, tout mouillé. L’eau l’avait enseveli et il n’était plus au sec comme auparavant, c’est-à-dire il y a une heure et demi. Le plus surprenant dans cette histoire, c’est qu’il perçu finalement une silhouette masculine au loin, mais il ne distinguait pas c’était qui. Après tout, il était aux portes du village! Ça pouvait être un intrus, un villageois ou tout simplement un élève de l’académie qui venait tout juste d’arriver après plusieurs minutes de retard. Heureusement que Kirei était de bonne humeur après son obtention du dragon aqueux, car il aurait sûrement perdu son sang-froid normal. Il aurait incontestablement bouillonné de colère, puisqu’il détestait faire attendre les gens et culpabilisait à chaque fois qu’il décevait quelqu’un en le laissant seul à un point de rencontre. Par chance, l’adolescent qui se présenta devant lui était avec certitude un habitant de Kiri puisqu’il avertissait avec des signes brusques de main de le suivre. Il montra l’endroit où était la rencontre. C’était juste sur le rempart de la porte principale de la brume. Il fut déçu par son idiotise et emboita le pas. Il n’avait pas de temps à perdre et d’un ton sûr, il signala à l’autre ninja qu’il était mécontent :

«Ce n’était pas précisé que c’était sur le rempart! Il y était bien marquer : Près de l’entrée principale du village. Je suis un peu fâché que personne ne m’ait énoncé ça sur le papier. Peu importe! Rejoignons les autres…euh…quel est ton nom?»

Parvenant somme toute là où tout le monde se trouvait, Kirei fut soulager de discuter avec ses nouveaux collègues de travail. Il sentait une énergie commune à la sienne, un utilisateur du Suiton était parmi la troupe. Tandis que les autres semblaient différent, Kirei fut attirer par l’aura aquatique de celui qui l’avait guidé jusqu’au sommet du rempart. Un futur rival et une future amitié émergeait sous ses yeux. Il voulait tellement combattre ce mystérieux homme Suiton. Il savait qu’à Kiri c’était commun de posséder cette affinité, mais ce dernier remarqua que l’homme aqueux maîtrisait mieux que les autres, son art. Peut-être que ce shinobi surpassait même Kirei avec son Suiryuudan et ses autres techniques? C’était facile de déterminer qui était le plus fort, la stratégie allait établir le plus intelligent des deux ninjas, car le stratège est toujours avantagé devant un têtu qui fonce tête baissée. Ces deux hommes allaient un jour ou l’autre s’affronter en ami et peut-être un autre jour en ennemi…qui sait?

À peine avait-il pu apercevoir une jeune femme arriver au bas du rempart, qu’il voyait désormais un autre intrus arriver. Selon l’insigne sur le dos de son armure, l’inconnu de silhouette masculine était un Uchiha. C’était un excellent moment pour s’entrainer avec ce jeune membre de Konoha. Or, un Uchiha à Kiri, c’était un peu imprudent de la part du village caché de la feuille. Ce clan était réputé pour son dojutsu légendaire : Le Sharingan. Le Sharingan est une capacité optique permettant de multiples options, notamment l’utilisation de puissantes illusions. Néanmoins, cet Uchiha semblait plutôt faible et bas gradé. Sa démarche démontrait qu’il n’était pas nécessairement dans une bonne position et qu’il était très vigilant face à face aux autres villageois et ninjas de la brume. C’est pour cela que Kirei avait tenté une manouvre peu orthodoxe. Il lança son Katana aux pieds du shinobi de Konoha pour attirer son attention. Il voulait lui parler à tout prix ou plutôt, s’exercer avec ce dernier. Toutefois, l’Uchiha avait un parchemin à la main et le jeune sanglant n’avait pas loupé ce détail. Ainsi, afin de s’excuser, il descendit du rempart pour aller rejoindre l’Uchiha :

«Pardonne ma maladresse! Je dois avouer que j’ai cru que tu étais un ennemi de la brume. J’ai peut-être eu tort puisque tu as une lettre à la main, pour la Mizukage j’imagine? Cette dernière est occupée, mais elle devrait arriver bientôt pour nous souhaiter bonne chance selon les indications sur ma feuille. Hélas, je ne me suis pas présenter! Quel impoli suis-je dont? Nah je rigole! Je ne suis pas un aristocrate avec des belles paroles, quoi que…nah sérieusement, cette lettre est pour qui Uchiha?»

L’indiscrétion de Kirei avait incontestablement provoqué une interrogation ainsi qu’une incertitude pour l’Uchiha. D’un côté, il jouait un jeu très fin. Il voulait faire ami avec ce ninja pour qu’il puisse s’entraîner avec. Un Uchiha serait parfait, mais il devait se rendre à l’examen Chuunin où il ignorait l’exacte position. En Bref, il était en quelque sorte perdu parmi la foule. Il ne voyait rien à part quelques indices sur sa feuille qui disait apparemment que l’examen ne serait pas à Kiri. C’est pour cela que la Mizukage, Mei Terumi, avait choisi de réunir la majorité de ses genins aux portes du village pour discuter avec eux. Certes, l’Uchiha allait améliorer les capacités d’esquives du Shura, mais pour Kirei, cette épreuve allait l’honorer ou le déshonorer. N’oublions pas que Kirei est un homme d’honneur qui veut devenir prestigieux et fort pour sa famille et ainsi restaurer l’honneur du pays du thé à travers le monde shinobi. De son côté, l’Uchiha semblait perplexe vis-à-vis sa réplique envers Kirei. Ce dernier fixait toujours le membre du clan de l’éventail avec intensité, comme s’il pouvait ressentir ses sentiments et qu’il pouvait, à travers le brouhaha, voir dans ses songes.

Spoiler:

Son sharingan s’activa et affirma qu’il voulait combattre Kirei. Ce dernier eut un sourire aux lèvres puisqu’il adorait les défis. Il le releva avec plaisir en reprenant son Katana et en indiqua au Uchiha devant lui qu’il le combattrait à l’examen des chunins. Il avait un plan, s’il ne pouvait pas le combattre en premier manche, il le ferait en deuxième et troisième manche. Il devait avoir de la chance. C’est pour cela qu’il pria pour affronter cet Uchiha qui semblait coriace. En effet, son sharingan était déjà développé contrairement aux autres Uchiha de bas niveau. Bref, Kirei rangea son sabre dans son fourreau et se dirigea vers la sortie du village. Il n’attendait plus Mei, puisqu’il savait qu’il devait aller à Konoha. Il bouillonnait à l’idée de combattre ce ninja de Konoha, mais il devait patienter et rester calme. Ne pas le provoquer et ne pas engager le combat avant que l’examen commence. C’est pour cela qu’il avait longue ment méditer avec son maitre, Sanji Momochi. Il avait réussi à canaliser son énergie malgré son sang-chaud. Kirei avait tendance à perdre le contrôle lorsqu’il combattait. Il était dans une sorte de transe où sa puissance décuplait, mais en fait, c’était ce qu’on appelait la volonté de combattre et de gagner. C’était tout simple! Il adorait combattre et ça l’animait, rien ne pouvait le stopper du moins, presque. Les ninjas plus forts que lui se débarrasseraient de lui comme un insecte alors que les ninjas de son niveau ont de la misère à suivre ses mouvements.

Marchant en direction du pays du feu, Kirei était maintenant prêt à toute éventualité. La défaite comme la victoire, l’honneur comme la mort et aussi, rester genin comme être chunin! C’était des options qui lui plaisaient, surtout la dernière. Il pourrait donc devenir plus fort, plus respecter et surtout, plus glorifier. Ainsi, Kirei partait pour le village caché de Konoha avec ses compatriotes, l’Uchiha, un homme qui semblait être son sensei et qui n’avait pas encore fait sa connaissance puis une drôle d’adolescente qui avait un regard pétrifiant.